L’Organisation mondiale de la santé (OMS) le dit :
la santé est un état de bien-être physique, mental et social complet, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
Le simple fait de maintenir en vie n’implique pas nécessairement une guérison. En ce sens, la médecine telle que pratiquée actuellement en Occident ne vise pas la guérison de l’individu, mais plutôt le maintien de sa vie. C’est une distinction très importante à faire.
Parallèlement à cela, du point de vue de la médecine traditionnelle chinoise, la souffrance provient essentiellement d’un conflit, qui peut être de différentes natures, interne ou externe par exemple. La guérison implique la résolution de ce conflit et un retour à l’équilibre, à l’harmonie. Harmonie avec le monde et avec soi-même. Aussi, afin de prévenir que le mal ne récidive, une multitude d’outils sont suggérés, tels que la diététique, les exercices physiques, l’introspection, la méditation et j’en passe. En fait, selon les traditions orientales, la souffrance est souvent perçue comme une opportunité de s’ajuster, d’apprendre et d’évoluer. N’est-ce pas là l’une des raisons d’être majeure de notre individualité?
Dans cette perspective, une guérison globale impliquerait que l’on se pose des questions du type: Qu’ai-je appris? Quels changements ai-je fait? Comment suis-je différent aujourd’hui par rapport à avant cette épreuve?
Malheureusement, cette perception des choses est peu répandue, et plus souvent qu’autrement, les gens choisissent les solutions simples, et refusent de se poser les vraies questions. Oui, on arrive à les « maintenir en vie », dans un certain allègement de leurs souffrances et un confort relatif. Cependant, aucune leçon n’a été apprise. On reste pris dans les mêmes habitudes, les mêmes croyances et mêmes schèmes de pensées. Jusqu’à ce que le conflit refasse surface à nouveau.
Certes il existe aussi des cas de guérison inspirants, mais on constate souvent qu’il s’agit davantage d’une démarche personnelle, initiée par une résilience et une volonté de vivre particulière qui habite certains individus, que d’une démarche thérapeutique suggérée par un intervenant. Cela se produit généralement dans des cas de maladies graves, où les gens sont confrontés à eux-même, ce qui amène à un réel questionnement face au sens de la vie et sur qui l’on est vraiment.
Les médecines traditionnelles amènent d’emblée l’individu à explorer au-delà de la simple problématique physique et suggère des pistes qui nous guident vers une prise de conscience globale qui tient compte des aspects physique, émotionnel, social, environnemental et spirituel de l’individu.
Car c’est effectivement la somme de toutes ces choses qui fait de nous ce que nous sommes, dans les périodes de bien-être comme dans celles de souffrance.